20 octobre 2017

Pourquoi les dépenses liées aux MIE explosent-elles ?

L’accueil des mineurs isolés étrangers est une politique qui relève de la protection de l’enfance. Un mineur isolé et étranger est avant tout un mineur isolé aux yeux de la République, et nous devons lui offrir accueil et protection.

Seulement depuis 2010, la croissance exponentielle du nombre de mineurs isolés étrangers a été frappante, et ce qui n’était qu’une politique de bon sens est devenu un fardeau pour les collectivités. En 2013, le Finistère accueillait une cinquantaine de jeunes mineurs isolés étrangers. En août 2017, 431 jeunes étaient accueillis, dont 306 mineurs confiés ou en évaluation et 125 jeunes majeurs en contrat (anciennement mineurs non accompagnés). Pour comprendre pourquoi le Finistère est devenu si attractif pour les jeunes étrangers, cliquez ici.

En janvier 2017, le budget annuel dédié aux mineurs isolés étrangers devait être de 4,1 millions d’euros, mais l’afflux de jeunes prétendant être mineurs et isolés a été tel que les procédures d’évaluation – celles qui permettent de déterminer si un jeune étranger est bien mineur et isolé – ont pris énormément de retard. Les places d’accueil ont toutes été pourvues, de telle sorte qu’il a fallu réserver des places d’hôtel pour les héberger. Alors que les procédures d’évaluation duraient parfois plusieurs mois, l’Etat n’assurait que le financement que des 5 premiers jours d’accueil des jeunes.

Face à cette situation, l’exécutif départemental refusait toujours, malgré les demandes de l’Alliance, d’intensifier les contrôles de minorité. A la place, elle s’était résignée à signer des chèques de plus en plus gros. En octobre 2017, la majorité socialiste s’est finalement rendue compte que les 4,1 millions d’euros prévus pour l’année ne seraient absolument pas suffisants. Elle a donc à nouveau abondé l’enveloppe dédiée à l’accueil des MIE, à hauteur d’ 1,6 million d’euro. Ceci représente une augmentation de 40% du budget initialement prévu.

Le 19 octobre, Jocelyne Poitevin s’est prononcée contre cette hausse, dont la responsabilité ne peut être imputée qu’à la majorité socialiste. Découvrez pourquoi.

Retrouvez l’intervention de Jocelyne Poitevin